APTES (Agroécologie, Pilier d’une Transition Écologique et Sociale)
organisations paysannes encadrées dans leurs activités agricoles
paysans formés et accompagnés dans leurs activités agricoles
des ménages appliquent au moins 5 techniques agroécologiques
organisations paysannes ont signé des contrats de vente avec Voary, le projet d’économie sociale et solidaire
comités de plaidoyer créés dans les communes
résolution obtenue en faveur des paysans grâce au plaidoyer
Rakotomalala, 60 ans
Membre d’une communauté écclésiale de base à Antsoso, District de Betafo
« Depuis l’installation du barrage, notre vie a changé. La communauté est devenue prospère. Avant, il n’y avait ici qu’une seule culture avec une récolte par an. Aujourd’hui, je cultive aussi du riz, du maïs et des haricots. Nous faisons trois récoltes par an, et grâce à la pisciculture qui fonctionne bien, notre production a augmenté, et la communauté est plus solidaire qu’auparavant. Quand je vends mes poissons au marché, je réalise enfin des bénéfices. »
Zones d'intervention
A propos du projet
Le projet APTES vise à renforcer les capacités des producteurs agricoles, notamment les femmes et les jeunes, pour relever les défis écologiques et socio-économiques. Il soutient la transition vers des pratiques agroécologiques durables, valorise les produits agricoles, et plaide pour des politiques publiques en faveur d’une production alimentaire plus juste et pérenne, avec un focus sur la sécurisation foncière. L’objectif est d’augmenter la résilience et les revenus des producteurs tout en développant l’économie sociale et solidaire.
Ses activités améliorent la qualité et la quantité des productions agricoles, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la résilience des producteurs. Elles facilitent également l’accès à la commercialisation et à la gestion durable des terres. Un axe stratégique du projet est le plaidoyer pour l’agroécologie et l’agriculture familiale, notamment par la mise en réseau des Organisations Paysannes (OP), afin de favoriser des politiques publiques en matière de sécurisation foncière et de promotion de l’agroécologie à l’échelle régionale et nationale.
Le projet cible principalement les ménages agricoles et producteurs regroupés au sein de coopératives et de comités de plaidoyer locaux et régionaux. Il inclut également les autorités politiques communales et régionales, ainsi que les organisations partenaires, qui bénéficient d’un renforcement de leurs capacités d’action et jouent un rôle clé dans le développement des territoires ruraux.
- Renforcer la maîtrise, la mise à l‘échelle et la diffusion par les producteurs et productrices agricoles, des techniques agroécologiques pour une meilleure préservation de la biodiversité dans une perspective de sécurité alimentaire.
- Augmenter les revenus des producteurs agricoles grâce à l’amélioration de la commercialisation de leurs produits suite à la mise en œuvre de l’économie sociale solidaire.
- Renforcer la capacité d’influence des groupements paysans en faveur de leurs droits socio-économiques.
Pour la mise en place de sites agroécologiques à grande échelle, nous considérons les points suivants :
- Les interactions entre l’agriculture et l’élevage.
- Les principaux facteurs limitant la production agricole selon les contextes locaux.
- Les techniques agroécologiques adaptées pour une production durable dans des terroirs spécifiques.
- L’approche paysagère, intégrant des territoires ou parcelles de plusieurs exploitants, avec une prise en compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques.
- Aménagement en courbes de niveau.
- Embocagement pour la lutte contre l’érosion.
- Rotation des cultures.
- Agroforesterie et reboisement.
- Lutte biologique.
- Compostage rapide (7 jours) et compostage classique.
Lombricompostage.
Pisciculture et riziculture.
- Amélioration des étables pour la récupération des purins et fumiers.
Ces formations visent à renforcer la résilience des exploitations agricoles tout en optimisant les pratiques agroécologiques pour un impact durable.
L’approche adoptée auprès des OP repose sur des principes de solidarité et de coopération, visant à faciliter l’accès aux ressources nécessaires (intrants, terre, crédits, formations) tout en encourageant les échanges de bonnes pratiques et le soutien mutuel entre les producteurs. L’objectif est de créer un environnement propice à la prise de décisions politiques favorables à l’agriculture durable, en unifiant les acteurs agricoles autour de leurs revendications communes.
Les barrages hydroagricoles
- Premier barrage à Anosimboahangy
Le premier barrage a été construit dans la commune rurale d’Andranomanelatra, district d’Antsirabe II, à Anosimboahangy. Ce projet a été initié suite à la demande de l’Organisation Paysanne (OP) Liantsoa adressée à Caritas. Le barrage, mesurant 8 m de long, 1 m de large et 2.5 m de haut, permet d’irriguer une superficie de 60 hectares de rizières, bénéficiant ainsi à 34 ménages.
- Deuxième barrage à Belanitra
Le deuxième barrage est situé à Belanitra, dans la commune rurale d’Antsoso, district de Betafo. Construit dans le cadre d’un projet prévu pour cette année, il mesure 20 m de long, 0,60 m de large et 1,50 m de haut. Ce barrage peut irriguer jusqu’à 150 hectares et bénéficie à 100 ménages. La demande pour ce projet a été formulée par l’OP 2FI FANAVAOZANA auprès de Caritas.
Les barrages construits dans ces régions ont plusieurs utilités et impacts positifs :
- Amélioration de l’Irrigation : Ils permettent une irrigation plus régulière et étendue des terres agricoles, facilitant ainsi l’adoption de techniques agricoles améliorées telles que le Système de Riziculture Intensive (SRI) et le Système de Riziculture Améliorée (SRA).
- Diversification Agricole : Ils favorisent les cultures de contre-saison et ouvrent des opportunités pour le développement de la pisciculture et de la rizi-pisciculture.
- Augmentation des Rendements Agricoles : Les rendements en riziculture peuvent atteindre 3,5 tonnes par hectare avec le SRA et dépasser les 3,5 tonnes par hectare grâce au SRI, contre 1,5 tonne par hectare avec des méthodes traditionnelles.
- Amélioration de la Sécurité Alimentaire et des Revenus : En augmentant la production agricole, les barrages contribuent à la sécurité alimentaire des communautés et permettent la vente des surplus, augmentant ainsi les revenus des agriculteurs.
- Prévention des Conflits liés à l’Eau : La gestion collective de l’eau permet d’éviter les conflits liés à l’accès et à l’utilisation des ressources hydriques.
- Renforcement de la Cohésion Sociale : La mise en place de ces infrastructures renforce la solidarité communautaire en favorisant le travail collaboratif et en créant des liens au sein des villages.
Les barrages réalisés par la Caritas Antsirabe ne se contentent pas d’améliorer les conditions d’irrigation et de production agricole. Ils contribuent également à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la stabilité sociale des communautés rurales, faisant ainsi partie intégrante du développement durable à Madagascar.
Afin d’assurer une gestion optimale des ressources en eau, des Associations des Usagers de l’Eau (AUE) ont été créées pour chaque barrage. Ces associations sont responsables de la gestion, du contrôle de l’usage de l’eau, ainsi que de l’entretien et de la réparation des infrastructures hydrauliques. Les AUE ont été dotées de leur statut juridique, de leur règlement intérieur et de leur convention collective. Les bureaux ont été élus et sont désormais pleinement opérationnels, garantissant ainsi une gestion durable de l’eau pour les bénéficiaires.
Association sans but lucrative, devenue ONG de droit Malgache depuis 2017 qui intervient dans le Diocèse d’Antsirabe, Région Vakinankaratra. Elle est une commission épiscopale de la pastorale sociale et caritative fondée sur les Écritures Saintes de la Bible et l’enseignement social de l’Église Catholique. Elle est membre du réseau Caritas Internationalis.